jeudi, décembre 14, 2006

L'infini qui se cache

Voir un monde dans un grain de sable
et le ciel dans une fleur sauvage
tenir l'infini dans la paume de ta main
et l'éternité dans une heure
-William Blake


Les plus grandes choses sont dans les petites, c'est ce que j'aurais voulu écrire aujourd'hui mais Blake l'a fait avant moi ;o)

mercredi, décembre 06, 2006

De l'amour...

J'ai envie d'écrire sur toutes ces questions qu'on a peur de se poser, par craite de casser les angles du bonheur si vulnérable qu’on a accroché au coeur, juste à coté des doutes, d’écrire sur la fragilité, celle des choses, la mienne, celle des autres.


Mes certitudes ont toutes leur part de doute.


Je me souviens de la part de papillon qui accompagnait l’incertitude des premiers jours, des nuits sur le balcon, et tout cela me manque.


Je voudrais fuir l’indifférence que je vois parfois dans ses yeux, qu’il lit probablement dans les miens. L’habitude, ces moments ou on ne se voit plus, entre d’autres magnifiques, j’ai peur que ces derniers s’estompent au profit des autres, pas encore, mais nous marchons sur une corde raide et je ne suis pas sure d’être funambule.


Mais pour éviter le fil, il faudrait que ne commencer des histoires d’amour, syncroniser les ruptures avec le début du vertige, le vrai, celui qu’on a au dessus du vide, l’endroit ou on se sent parfois seul ou trop à deux, ou on a plus que n’importe ou ailleurs l’impression de perdre l’équilibre alors qu’on reste debout.


On regarde à coté et on voit l’autre, on se méprend parfois en le tenant responsable du vide en dessous, du vertige en dedant, du ciel qui annonce la tempête, alors que c’est l’ordre des choses, qu’on est simplement soumis aux forces du monde et qu’il en a probablement le souffle coupé lui aussi, parce qu’il a pris le risque du même chemin.


Une transition à apprivoiser, doucement, le quotidien sans l’oubli, se laisser être humain l’un l’autre, avec mes pieds froid et son cheveu blanc, avec nos rires et nos ennui.


Et je n’ai aucunement envie d’un être moins extraordinaire que lui. Ce sont toutes ces questions de sentiment qui m'effraient, et je ne suis pas Alexandre Jardin.



Aimer est un apprentissage. Il faut se dépasser soi même pour avancer, aller véritablement plus loin, tout en ayant la douceur de modifier la cadence pour prendre quelqun par la main, d’accepter de vivre averc la possibilité que l’autre ne veule plus avancer avec soi un jour, de choisir d’avance de rebrousser chemin seul,


d’aller ailleurs plutôt que de se regarder mutuellement mourrir, statique, au bord de la route, de mourrir ensemble mais séparés en regardant ailleurs.


Certains ont oublié que construire l’amour, que de le garder vivant, continuellement, est un aussi beau défi que de le créer et de le voir naître, fragile. Il grandit et reste tout aussi fragile, se calque sur le bonheur, parfois caché, subtil, mais illuminant la vie.


Toucher le ciel en gardant les pieds sur terre demande de grandir.


Je me demande s’il a aussi les mêmes doutes au fond des yeux, s’il se sent seul parfois lui aussi, envahi d’autres jours, s’il a peur, s’il se questionne sur la nature des sentiments, si je l’emmerde par bout, s’il aurait envie de partir pour qu’on se rertouve mieux parfois. Des questions que j’ai peur d’aborder de peur de casser un peu de la confiance qui nous lie, de peur d’être mal le dire, de peur que ça arrête.


Et pour prouver que je ne suis qu’une kétaine et que j'assume, j’ajouterais ceci, que je ressens comme si je l’avais écrit moi même. Entendu à l’intermarché hier alors que j’achetais du pain et que toutes ces questions trottaient au fond de ma tête :


J'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merci
Raisionnable et nouveau, c'est ainsi par ici
Que les choses ont changé, que les fleurs ont fané
Que le temps d'avant, c'était le temps davant
Que si tout zappe et lasse, les amours aussi passent

Il faut que tu saches

J'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore

Fallait pas commencer m'attirer me toucher
Fallait pas tant donner moi je sais pas jouer
On me dit qu'aujourd'hui, on me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres
Avant que l'on s'attache, avant que l'on se gâche

Je veux que tu saches

J'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore

Je trouverai des langages pour chanter tes louanges
Je ferai nos bagages pour d'infinies vendanges
Les formules magiques des marabouts d'afrique
J'les dirai sans remords pour que tu m'aimes encore

Je m'inventerai reine pour que tu me retiennes
Je me ferai nouvelle pour que le feu reprenne
Je deviendrai une autre après qui tu soupires
Ces jeux seront les nôtres, si tel est ton desir

Plus brillante plus belle pour une autre étincelle
Je me changerai en or pour que tu m'aimes encore.

mardi, décembre 05, 2006

Spaghetti

La sauce à spag, c'est pour l'odeur que ça laisse dans la maison, pendant des jours. La même recette que grand-maman, la même façon de saupoudrer les épices, il n'y a qu'a se fermer les yeux pour revoir la maison du premier rang Ramsay, les joues rouges et l'appétit dévorant de petite fille qu'on a après une journée passée dehors.