mercredi, décembre 04, 2013

Pendant que ma fille sourit à ses aquarelles, recouvrir mes cahiers de trainées d’encres sombres du creux des yeux, droit sur la déchirure du papier tellement glacé. Mine de rien, surtout.

Ça fait mal partout, juste de se tenir debout, et de craindre à chaque moment de se liquéfier, de devenir une tâche d'encre incompréhensible pour des petits yeux, sur les tuiles.

2013 aura tout gribouillé : coup de ciseaux violent au milieu des couvertures qu'on ne lira plus, où mon coeur était réfugié, trainée noire ou rouge, peu importe, je ne vois plus, les yeux fermés de toute mes forces. Je ne sens que les pulsations insistantes de mon coeur toujours vivant qui n'a pas compris qu'il se vide.

Reste l'innocence des aquarelles de toute couleurs, et l'idée qu'on peut tout réparer avec du papier collant. Se forcer à voir et à croire.