lundi, septembre 14, 2015

Je ferme les yeux mais je ne m’endors pas.
Je tremble mais je n’ai pas froid.
Tu me vois jusqu’aux petites choses fragiles
Mon âme recroquevillée ne peut pas te toucher,
ne peut pas ne pas te toucher.

Frémir de désir, trembler, frissonner de peur
du bordel épidermique sur mon trouble viscéral.

Mon sang pulsé de vie, propulsé dans mes failles, doucement mon pouls panique. Et je regarde devant comme si je n’étais pas en train de me liquéfier.

Te regarder, te voir. 
Respirer la douceur et le feu dans l’espace qui s’ouvre.
Sentir mon sang qui fuit sous mes deux mains crispées
sur ce qui refuse de coaguler.

De la vie toute rouge coule sur mon corps, malgré moi. Je ne savais pas avant d’ouvrir les yeux sur toi. Je ne savais pas.
Avoir froid aux yeux ouverts. 

Je veux me penser de bandages doux avant de me mettre à l'air libre, pour ne pas te salir de mes veines ouvertes.
Arracher le morceau de verre planté dans ma confiance pour en faire un autre prisme et prendre tous le soleil.


mardi, septembre 08, 2015

C'est pas grand chose,
des couleurs qui se cognent dans mon ventre parce que, mes deux pieds hésitant devant ton précipice, mes papillons claustrophobes voient tes espaces à explorer. C'est mourir d'envie de vivre d'envies dont on est jamais mort, un peu.

C'est pas grand chose, et ça ne veut rien dire mais,
j'ai désappris l'enivrante chute libre, parce que la blessure du plein quand le reste est trop vide, et pourtant, je sens leurs ailes se réveiller, et j'ai eu envie du vent, et j'ai envie du vide comme une piste plutôt qu'un prélude à tomber.

Ça n'est pas grand chose, et ça ne veut vraiment rien dire parce que
je ne connais pas tes frontières, ton climat, ce qui pousse et vit chez toi, mais ton parfum fait vibrer mes petites ailes de papier de soie, celles qu'on est supposées dompter avec l'âge, comme si la candeur n'était pas l'essence de la vie plutôt que de l'existence.

Pas grand chose, donc.
Mais c'était devant toi.