dimanche, octobre 20, 2013

Se sentir vidée de son sang, de force, et vomir ce qui reste.
Dessiner dans la cadavérine rouge, la mienne.
Me voir dans tes yeux rougis, désertée.
La petite aiguille continue de tourner, le tic tiac énervant
qui fait craindre l’absolu silence...



Se voir d’en haut.


C'est du souvenir que l'on souffre, de loin, de trop loin,
de n'entendre même dans l'écho de soi que le silence,
de sentir le froid cadavérique sur nous, sous le ciel déchiré. 
Impuissance invétérée, éviscérée d'espoir comme un vieux squelette,
et ce puissant silence qui me lacère les oreilles...


Se voir d'en haut. Ensemble, de part et d'autre, mélangés de nos larmes. Ne plus pouvoir hurler de douleur.

Et se voir bouger encore, sous la lumière de la lune.