mercredi, janvier 31, 2007

Raconte-moi une histoire

Quand on pense trop
on a parfois plus le temps de réfléchir.

Je prendrais un bol d'air frais pour déjeuner
et je dormirais sur un brin de folie.
Juste, juste parce que c'est drôle.

Je n'aime pas les barreaux que je trace dans mes fenêtres
Je n'aime pas les fenêtres et encore moins les murs
Il faut les détruire pour en faire des échelles;
des barreaux dans l'autre sens.

Je voudrais une histoire avant de dormir
pour vivre dans un autre monde.
Et si on a pas de matière première,
On peut toujours s'en inventer.
C'est tellement plus drôle.

dimanche, janvier 28, 2007

Les rythmes d'en bas

État d'irréalité.

Je viens de passer 2 jours dans ma tête à me battre avec des chiffres et des formules chimiques récalcitrantes. Je suis dans un état de fatigue mentale qui me donne l'impression d'avoir le cerveau engourdi et de ne plus être dans mon corps. Je ne suis qu'a moitié là.

Et de retour à la maison après ce week end à me péter les neurones chez Olivier, il y a ces rythmes africains délirants de tamtam, de percussions et de cri qui montent du bar d'en bas, tellement présentent qu'elles font vibrer les meubles et que le son couvre le vacarme de la musique de ma coloc.

État d'irréalité.

J'ai vraiment l'impression d'avoir pris des substances illicites. Le son me semble de plus en plus fort et je me sens pres d'halluciner. Qui dit que ces sons ne sont pas seulement dans ma tête, qu'on ne m'a pas jeté un sort?

Il faudrait dormir, je me sens plutot près de léviter ou de me projeter mon esprit délirant de fatigue hors de mon corps pour le laisser se reposer. Transcender jusqu'en afrique sur ces rythmes si persistants.

Fermer les yeux, simplement, advienne que pourra.

jeudi, janvier 25, 2007

Élaboratoire

C'est l'odeur de l'encre de mes livres qui embaume mes journées, le gémissement du plomb sur les grandes pages blanches de mes cahiers. Et tout les jours, ces aller-retour vers ce grand lieu de savoir pour me stimuler l'esprit.

L'université est tellement grande que je m'y perds presque à chaques fois. En marchant dans l'infini labyrinthe, on aurait envie de croire qu'on a changé de dimension. Pendant de longues minutes, on se retrouve seul dans l'austère trace du temps, avec les lumières jaunes et grésillantes et les murs jaunis aux airs de viel hopital de film d'horreur, dans un silence parfait et lourd. Mais dans ces couloirs sans fins, milles portes derrières lequelles des secrets se dévoilent et des promesses s'élaborent alors que de simples étudiants perdus comme je peux l'être trainent à coté de ces lieux placardés d'avertissement de danger chimiques ou nucléaires.

J'adore.

C'est comme les bibliothèques ou les musées, ces impressions de froler tant de savoir, de sentir toute la grandeur et la petitesse de son humanité.

Puis au détour d'un couloir, on retrouve le troupeau, le cahut de la classe devant laquelle bafouille un chercheur sorti de sa caverne pour accomplir malhabilement son obligation d'enseigner à une bande d'ignares heureux.

Elle est belle la vie d'étudiante, sur le fil entre l'innocence et le savoir, pour le meilleur et le pire, apprendre toujours plus qu'on ne sait rien de ce monde si complexe, merveilleux et épouvantable, mais en ressortir grandie, épanouie.

vendredi, janvier 19, 2007

Iles galapagos

J'ai tant de mots dans la tête que je n'arrive plus à faire des phrases. Tant de choses ressenties que je devrais écrire par pages plutôt que par lettres, en empruntant les paragraphes de ceux qui savent dire mieux que moi. Essayons quand même d'écrire ce soir.

Je vis aux iles Galapagos,

là ou les grands courants se rencontrent, ou de fascinantes bêtes ont évolué autrement ou le feu à tout créé, permi à la vie de s'imprégner sur la lave froide, de devenir magnifique.

Là ou les volcans qui dorment permettent de vivre dans la crainte et le respect de sa chance. De respecter la fragilité de notre amas d'atomes, de la trouver belle.

La beauté est dans la dévastation, l'évolution y prends racine, les fleurs sont plus belle là ou jadis il n'y avait plus rien. Parce que le bonheur est un parfum de mélancolie et d'espoir, c'est la vie qu'on voit naître et renaître surtout là ou elle ne devrait pas y être, prouvant sa suprématie.

La dessus, je vais jouer sur mon ile.

dimanche, janvier 07, 2007

L'autre vélo

J'ai adopté un nouveau vélo. Rouge, avec un panier en avant, comme celui que je voulais lorsque j'étais petite. Un petit peu rouillé aussi, pour pas avoir trop peur de l'hiver qui finira bien par arriver ni des méchants voleurs qui sillonnent Montréal. Il est un peu vieux, un peu croche, rien à voir avec mon superbe bolide bleu, mais peu importe; sur sa selle un peu trop grande, je me suis sentie toute petite derrière le panier, plus droite, moins pressée. En le bordant d'une toile pour la nuit, je me suis dit que j'aimerais probablement ce vélo plein de vécu gros comme on aime un vieux chien bâtard qui nous a vu grandir.

samedi, janvier 06, 2007

Taggée

C'est grace à Sauterelle que vous apprendrez 5 choses inédites et jamais dévoilées sur ce blog jusqu'a présent...

(roulement de tambour)

1. J'ai été clown, avec le nez, et tout... J'ai aussi été, dans le désordre, hôtesse, emballeuse de farines biologiques, une fatiguante qui vous appelle pour un sondage sur l'heure du souper, assistante dans une clinique vétérinaire, représentante commerciale pour un jeu d'arcade, buss girl, vendeuse dans une boutique de jouets, monitrice de camp de vacances, commis de dépanneur, serveuse, superviseure et intervenante psychosociale dans un refuge pour femmes sans abris et préposée aux manèges à la Ronde. Fallait bien payer mes études en soins infirmiers, photographie, langues, questions internationales, Droit et tout les cours comme étudiante libre que j'ai fait avant de retourner en soins infirmier.

2. En cinquième année, un professeur m'inscrivit a un coucours d'art oratoire. Ne me fiant qu'a mon talent, je négligeais d'apprendre mon texte et me retrouvais seule au milieu d'une scene, figée devant les juges et devant toute mon école pendant de longues minutes, incapable de bouger, jusqu'a ce que quelqun vienne me chercher et m'ammène dans l'arrière scène. C'est ce jour là que j'ai appris que mon talent, mon intuition et la chance ne suffiraient pas toujours. J'ai pourtant attendu au cégep avant d'être assez convaincue pour me mettre à étudier.

3. J'ai cru mourir plusieurs fois, quand on médecin peu précautionneux m'a annoncé que j'avais une tumeur au cerveau mais qu'il n'avait pas plus d'informations pour l'instant, quand je me suis piquée sur une seringue infectée au HIV et à l'HepC et les dizaines de fois ou on allait cueillir des vers de terres dans les champs du vieux Bellerose et qu'il sortait pour nous chasser de ses champs avec son fusil et sa rage légendaire.

4. Depuis que je suis toute petite, je rêve du grand Nord. J'ai depuis ajouté bien d'autres destinations dans les endroits que je veux voir, mais le Nord garde toujours sa place privilégiée et les clubs med m'inspirent toujours un certaine répulsion (ou répulsion certaine).

Je tag quiconque lit se blog et a envie de tenter l'exercice!

vendredi, janvier 05, 2007

Ma maison, c'est la neige.

Des jours inhabituellement chauds, sans ce cristal blanc qui habille le ma région de noblesse. On ne veut pas de soleil, c'est le froid de janvier qui nous manque, qui me manque.

Je ramène des vacances quelques boîtes en souvenir d'une partie de la vie d'une petite fille joyeuse perdue dans une maison triste. Quelques boîte prises en vitesse d'une maison depuis longtemps trop petite pour grandir. Quelques cartons remplis de mes petits dessins, de photos, de mes premiers livres.

Adieux aux planchers déchirés, paix aux souvenirs douloureux, tout le monde à déserté la maison rouge qui méritait d'être fermée pour la dernière fois. Sans regrets. Ce n'est plus chez moi depuis longtemps. Ça ne l'a peut-être jamais été.

Et eux, ils sont partis ailleurs, me faisant cadeau pour noël de milliers de kilomètres de paix et de la culpabilité de n'éprouver aucune tristesse autre que celle de souhaiter avoir pu garder avec moi de mes premières années de vie avec mes parents plus que quelques boîtes de déchets auquels j'essaie de prêter un peu de valeur. Ces boîtes que je suis allées prendre moi même alors qu'ils étaient déjà partis.

Moi, tout ce que je veux, c'est de la neige pour aller skier.

Parce qu'il n'y a rien de plus vrai que le froid qui pique les joues, rien pour quoi je sois plus reconaissante que le sang que je sens battre dans mes veines, que l'air qui lutte pour trouver son chemin ne cédera pas sa place, et alors je sais que je suis en vie, que cette vie est la mienne, mon choix, mon bonheur et ma liberté, et alors je me sens capable de tout pardonner et d'aimer parce que c'est la seul moyen de narguer la méchanceté et l'injustice tout en gardant les yeux ouverts.

La neige, parfois, c'est tout ce qui importe.
Parce que sans neige, il n'y a pas de printemps.
Parce que la neige, c'est ma vraie maison, parce que chaque flocon est un souvenir et une promesse de bonheur.
C'est le ski avec grand-maman, les forts avec Catherine et Charles, le patin sur le lac, les guerres de boules en attendant le bus...
Noël vert, c'est pas pareil...

Moi, tout ce que je veux, c'est de la neige pour aller skier. Désespérément.