jeudi, janvier 25, 2007

Élaboratoire

C'est l'odeur de l'encre de mes livres qui embaume mes journées, le gémissement du plomb sur les grandes pages blanches de mes cahiers. Et tout les jours, ces aller-retour vers ce grand lieu de savoir pour me stimuler l'esprit.

L'université est tellement grande que je m'y perds presque à chaques fois. En marchant dans l'infini labyrinthe, on aurait envie de croire qu'on a changé de dimension. Pendant de longues minutes, on se retrouve seul dans l'austère trace du temps, avec les lumières jaunes et grésillantes et les murs jaunis aux airs de viel hopital de film d'horreur, dans un silence parfait et lourd. Mais dans ces couloirs sans fins, milles portes derrières lequelles des secrets se dévoilent et des promesses s'élaborent alors que de simples étudiants perdus comme je peux l'être trainent à coté de ces lieux placardés d'avertissement de danger chimiques ou nucléaires.

J'adore.

C'est comme les bibliothèques ou les musées, ces impressions de froler tant de savoir, de sentir toute la grandeur et la petitesse de son humanité.

Puis au détour d'un couloir, on retrouve le troupeau, le cahut de la classe devant laquelle bafouille un chercheur sorti de sa caverne pour accomplir malhabilement son obligation d'enseigner à une bande d'ignares heureux.

Elle est belle la vie d'étudiante, sur le fil entre l'innocence et le savoir, pour le meilleur et le pire, apprendre toujours plus qu'on ne sait rien de ce monde si complexe, merveilleux et épouvantable, mais en ressortir grandie, épanouie.

6 commentaires:

Cergie a dit...

La plus belle période de la vie !
Quelle nostalgie pour moi !
J'ai dit à mes enfants d'en jouir à chaque instant et ils n'ont pas eu besoin de mon conseil pour le faire
Remarque j'ai la nostalgie de cette époque car tous les possibles étaient devant moi ce qui n'est plus le cas depuis
Mais j'ai derrière et devant moi tout ce à quoi je ne voudrais pas renoncer, ce que j'ai construit: mon mari et mes enfants surtout

Ca va te faire drôle de revenir en France en Mai !
Mais tu te réhabitueras vite

Vertige a dit...

Bonjour Cergie!

Je ne suis jamais allée en France, ce sera la première fois. Je pars à la découverte d'une partie du sud, puis d'une partie plus au nord, là ou mon amoureux a grandi pour découvrir les racines de cet homme extraordinaire. Je ne pourrais pas voir toute la France en un mois, mais j'y retournerai!

Bonne journée!

Anonyme a dit...

Quel bonheur d'être (un peu) l'artisan de ces petites joies!

Anonyme a dit...

J'aime bien ta façon d'écrire. Il faudra que je revienne y faire un petit tour. Ton chéri est français tout comme moi... c'est chouette la France

Anonyme a dit...

J'aime bien votre texte. Surtout le passage qui présente le pauvre chercheur... et la bande d'ignares heureux. :-)
Si les ignares sont heureux d'apprendre et motivés, ce n'en est que mieux pour le chercheur, par contre si les ignares sont fainéants, je vois bien l'ambiance de la classe. Un petit goût de déjà vécu. :-) je vous embrasse

Anonyme a dit...

Chérie: Merci d'être passée. J'adore les français, surtout le mien même s'il se "québéquise" de plus en plus. On garde le meilleur des deux mondes!

Delphinium: Il y a des fainéants et des élèves heureux d'apprendre, le chercheur peut alors se concentrer sur ce qu'il préfère voir.
J'adore cette université. Si vous passez à Montréal, venez y faire un tour, je vous y invite. S'asseoir dans une salle de classe juste pour le plaisir est une joie qu'on oublie trop facilement.