mardi, avril 24, 2007

Lâcheté

Let me Fall - Josh Groban




La vie est parfois lourde à plaquer au sol, irrespirable.

Je m'efface de mon miroir, floue comme ces aveugles à qui j'adjuge la responsabilité de ce coté du monde qui, parfois, transperce et torture en toute hypocrisie. Mais moi je ferme les yeux de toutes mes forces toutes ces petites fins du monde, mon âme se désarticule.

Et je me saoule de bonheur pour oublier ce que je n'oublie jamais. Puis-je faire autrement?

Hier, une fille que j'aurai pu être est morte seule dans la rue après une 24 ans d'abandons et d'abus, dans l'indifférence la plus générale. La fin pour elle était prévisible, volontaire, mais on ne traduira jamais en justice ceux qui l'avaient tuée avec violence et devant témoins bien avant sa mort esseulée.

Il y a tout ces vivants qui souffrent autant qu'elle et à qui je n'ai pas su dire au revoir les yeux dans les yeux. Je n'ai plus le courage de mon impuissance, mais j'y reviendrai un jour. Autrement.

dimanche, avril 22, 2007

Vent de souvenirs

Il y a quelque chose dans l'air ce soir qui me ramene à lui, le vent chaud et frais d'une nuit d'été naissant qui dépose des souvenirs sur ma peau.

Fébrile.

De vieux batiments défilaient à coté de nous dans la ville endormie. Nous dormions peut-être aussi puisque nous rêvions assurément. Nous allions quelque part mais nous ne savions pas jusqu'a quel point, se retrouvant surpendus à un balcon plein d'étoiles jusqu'a ce que l'aurore les chasse.

Et cette brise, la même qui revient me visiter, tangible, rendant douce son absence, palpable. Il est si présent même ailleurs.

mercredi, avril 18, 2007

Se relire

Ce qu'on a pu souffrir pour être si heureux.

Chroniques étudiantes 1

J'ai laissé mes gros livres grands ouverts au milieu de mon lit, les feuilles libres s'envollant un peu partout dans mon bordel ambiant laissant de quoi s'amuser au chat autre que mes crayons et mes orteils qui bougent. Je quitte mon cloître et les yeux ronds de mon clandestin à moustaches pour aller chercher des vivres.

Il y a du soleil partout dehors, de l'air pur tant qu'on en veut.

Une brève fuite à l'air libre.

5 jours... 5 jours... 5 jours...

jeudi, avril 12, 2007

Snapshot

Je les aime, moi, ces derniers flocons qui viennent fondre sur le bout des nez. C'est un peu de magie en poudre pour oublier le stress des examens finaux, un instant gelé dans des minutes trop pressées.

Juste un avant gout de liberté.


Je m'envole le mois prochain vers le vieux continent sans devoirs dans mon sac à dos.