mercredi, février 28, 2007

Lire le bonheur

J'adore les livres. Lorsqu'on les ouvre, on entre dans un monde ou d'autres on passé avant soi, parfois des siècles plus tôt, et ou d'autres passeront à des époques ou je ne serai plus ici. Nous partagons la même odeur d'encre libérée de ses couvertures et le même plaisir à tourner les pages rèches, en oubliant tout du siècle et du monde pour vivre quelques heures dans ces pages et les greffer à son grand livre intérieur.

Je me suis retrouvée dans ces lignes comme si j'avais un court instant partagé l'esprit de Philippe Delerm:

Le bonheur est fragile. Tu n'es pas funambule et tu avances pas à pas. Tu ne sais rien des jours, tu glisses sur un fil, au loin, tu ne vois pas. Si tu regardes en bas c'est le vertige, ne regarde pas. En bas tous les oiseaux se glacent et tous les hommes se protègent. Tu marches un peu plus haut, mais le bonheur est difficile. À chaque risque, le bonheur est là. Tu avances vers toi; le bout du fil n'existe pas.


Préface d'un livre que je n'ai pas encore terminé, comme tant d'autres. Les instants manquent, le temps de lire et d'écrire, le temps de d'attrapper un peu de temps et de s'en déclarer maitresse.

Je compte le faire aujourd'hui, un détour entre deux matières indispensables pour mon examen de vendredi, du temps pour un peu d'insouciance, pour s'émerveiller et partir ailleurs dans ma tête avec mon petit chat qui ronronne sur mes genoux comme seul lien avec la réalité.

mercredi, février 21, 2007

Voler dans une bulle

Lorsque que la paix et le bonheur font que tout le reste peut tomber, il ne reste que cette fragilité comme ultime bulle, une bulle de savon, qui s'envole, qui protège, qui danse, mais ce vertige en se laissant porter par le vent, la peur qu'il s'arrête de souffler et que tout se brise en un claquement sec de savon éparpillé.

Je ne voudrais pas qu'on me voit à genoux, du savon roulant sur mes joues, les yeux dans les vagues.

Parfois j'ai si peur d'être vraie, de n'être qu'une bulle avec rien à l'intérieur. Il y a des fragilités trop grandes, belles aux soleil avec leur reflets multicolores que traversent la lumière, mais on oserait pas se laisser en être puisqu'elle finissent toujours par aller s'éparpiller nulle part.

mardi, février 13, 2007

Tranquille

Peut-être que si on s'est tant activé, si on à tant cherché, c'était pour arriver à retrouver quelque chose de tranquille au fond de soi, cette sensation si lointaine de chaleur et de sécurité faite de poil de tapis vert, de hockey, d'odeur de clémentines, de grenouilles, de buches et de libéllules.

Je crois que je grandis.