dimanche, juin 18, 2006

Des nuages et de la boue

"Par delà les frontières
Les prairies et la mer
Dans les grandes noirceurs
Sous le feu des chasseurs
Dans les mains de la mort
Il s'envole encore
Plus haut, plus haut
Le coeur est un oiseau"

Je me sens toucher du bout des doigts, fébrilement, les mottons d'ouate. Un ciel chargé pourtant sans présage de pluie. Que du bleu, que du blanc. Que du grand air plein les poumons.

En contraste, le monde qui continue à tourner. J'ai eu ce soir le courage ce soir retourner aux nouvelles.

En banlieue d'Ottawa il y a quelques jours, le groupe Bilderberg tenait une autre réunion dans le silence le plus total de la part des médias, protégés par un groupe de mercenaires de la société Globe Risk. Et qu'on me parle de saine démocratie.
http://lyon.novopress.info/?p=1471
http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2464

Ça ne vous intéresse pas? J'aurais alors envie de vous engueuler, à peine gentiement.

Prise de conscience. Les politiques affectent des gens. Plus ou moins intensément. Directement, mais avec quelques intermédiaires, permettant à ceux qui bénificient de cette misère de se donner bonne conscience, de garder les yeux fermés.

Gardons les yeux ouverts, en choisissant de regarder en haut parfois, se bornant à ne voir que le meilleur de l'humanité, pour mieux arriver à tendre la main et ne pas détourner le regard devant la réalité cruelle, se battre, changer le monde. J'y croierais toujours. Et vous le dirais toujours avec passion au coin d'une chaleureuse table partagée en espérant qu'a défaut d'agir, vous appuirez.

Sans jugement, en toute conscience des jeux de pouvoir qui se joue, j'aimerais qu'on se souvienne simplement que la petite fille qu'on entends s'appelle Hoda.
http://www.aljazeera.net/mritems/streams/2006/6/10/1_624384_1_43.swf

On a au moins le devoir de savoir, de porter un peu le poids de la honte. Même en oubliant toutes les autres raisons. Comme si Hoda était la seule.

Insupportable, mais réel. Le pire des film d'horreur se jour live.

1 commentaire:

dd a dit...

Nous sommes corrompus face a la misere, corrompus par un systeme qui nous demande protection en echange du confort. Deja au debut du XXieme, meme les communistes ne parlaient pas (ou peu) de la colonisation, car les ouvriers profitaient du riz a bas prix venant d'Inde ou d'Afrique. Et maintenant, quelle difference ?