mardi, juillet 25, 2006

Altitude et vertiges

Cette plume abandonnée que je lorgne depuis ce matin, au coin du bureau. Une rage d’écrire entre la cuve de la laveuse et le sac à poubelle qui se remplis si vite de toutes ces inutilités que je garde.


Sentir la paix de mon cœur et en être prise d’un vertige incontrolable. Me savoir en équilibre sur la plus jolie des ficelles, fragile, le souffle court, l’infini en haut, le sol sous soi, à se demander ce qui existe le plus fort, si mes ailes savent emmener mes pieds. Le doute et la foi qui s’engueulent.

Fermer les yeux, et croire très fort que le sol n’est qu’un tapis de nuage quand on est si haut.

L’autre jour, j’ai volé. Avec lui. Exploré la quatrième dimension. Vu le sol habité sous sa véritable importance, tout petit, et moi minuscule au dessus, mais le bonheur qui reste le même, qui veille sur nous comme l’étoile polaire, qu’on traîne avec soi comme un baluchon.

Je me sens voler si souvent, et sans moteur. Cet avion, une métaphore de mon âme, de nous deux.

Tous les bonheurs sont si fragiles. Se faire minuscule pour mieux toucher cette mince couche de lumière qui enveloppe les instants, cette couche que les petits doigts curieux des bambins explorent avec une inconscience bénie. Jouer avec la vie de cette luminescence que l’on crée.

Il existe quelque part un garçon dont les yeux infinis, multicolores et si profonds, rendent impossible la fin du monde. Et toute cette chance de l’avoir si près de moi. De regarder ensemble dans la même direction, en haut dabord.

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