samedi, août 26, 2006

L'après Murphy

C’était un de ces jours ou le monde tourne mal malgré toute la bonne volonté qu’on y met et ou Murphy et ses stupides loi règnent en maîtres. Après une soirée éprouvante au travail, alors que je passais mon temps de pause auprès du réparateur d’ascenseur (qui nous a lui aussi lâché) qui s’affairait dans ses tournevis, j’ai décidé de lui fausser et de prendre la porte d’a côté, celle du toit. Magnifique, incroyablement tranquille (sauf pour les tabarnaks du réparateur qui filtraient jusqu'à moi), une vue magique du centre-ville, exactement ce dont j’avais envie et besoin.

Le cœur un peu gros et la tête épuisée, j’ai levé les yeux au ciel. Au même moment, comme une étoile filante, un petit avion passait tout juste dans l’axe de mes prunelles. J’ai fait un vœu, cru qu’il se réaliserait et suis redescendue, apaisée.

La soirée n’en finissait plus de finir, mais elle a quand même fini par aboutir. Cette hate d’être chez moi multipliait la relativité su temps.

Mon fidèle destrier m’attendait pour me ramener chez moi, ballade tellement agréable malgré le vent un peu frais, avec cette impression que la ville endormie m’est soumise et que je peux aller n’importe sans l’accord de personne avec toute la nuit devant. Il y a cette mèche fraîchement coupée qui m’arrive dans les yeux. Il y a aussi ce faux plat sur qui je me laisse glisser dans les dernières dizaines de mètres. La soirée de travail est définitivement derrière, loin.

Un chat me rejoint au coin de ma rue. Il me suit, miaule, se jette devant mes roues plein de suicidaire bonheur. On se connaît bien moi et lui, c’est mon Chinook. Il dort maintenant le menton sur ma main gauche, plus collé qu’a son habitude, comme pour surveiller que je ne disparaisse pas encore trop longtemps. J’adore ce sale chat.

Et là, je suis seule, tranquille et si bien. Ma bestiole poilue, ma tisane fumante et ce livre sur le coin de mon bureau; la lumière tamisée et cette odeur de vanille dans mes draps; la nuit silencieuse pour moi toute seule : je crois qu’on appelle ce que je ressens bonheur.

1 commentaire:

HOPE a dit...

wow j'ai aimé ton texte je tenais à te le dire :)