mercredi, septembre 25, 2013

Partir, et naître.

Les mots manquent dans le jour qui s’efface, dans l‘hésitation de la lumière qui dit au revoir aux choses avec douceur, avant de les quitter, incapable de partir, de savoir devoir aimer de derrière la lune pleine, de bien trop

Le chemin est une voie lactée : rien du tout, immense, crachant la lucidité de se savoir perdu dans l’infinitude pourtant finie.

Les étoiles explosent de partout. Et dans ce cimetière, tu nais.

Ce qui meurt sans permission, ce qui refuse de ne pas naitre; je ne contrôle rien, les oreilles bouchées, fragile dans l’instant.

Mon propre cri se mêle à celui de la douceur qui vient au monde: son premier hurlement est une prise d’air qui renverse le sens des choses, la puissance impossible à taire. Et je la prends, pleine de mon sang, chaude, sortie de moi : liberté parfaite, bien qu’un peu bleue. Je l’aime tout de suite, émue, en me vidant de mon sang.

Mourir de l’envie silencieuse que tu me blotisses, tremblante, au fond de toi, pour un instant infini,

juste pour faire passer la douleur et la solitude de cette naissance, si belle au fond.

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