mercredi, décembre 09, 2015

La moitié du temps qui prends toute la place, cette boule noire, chiffonée, dans le ventre, à la place que tu prenais avant, là où il n'y a plus rien d'autre, le vide jusque dans ma main inutile, la moitié du temps qui ne respecte pas ses frontières, la moitié de coeur qui manque, l'autre qui saigne. Je n'arrive pas à me mettre assez en boule pour disparaitre la tristesse, à me boucher les oreilles assez fort pour ne plus entendre pulser la douleur.

J'ai donné la vie, mis un peu de la mienne dans la tienne, puis elle s'en va trop vite, trop longtemps, pour me punir de ne pas avoir su aimer ton père.


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