samedi, mars 21, 2020

6e jour de quarantaine. Le ciel gris se vide. Respirer creux.

On retiens notre souffle devant les failles, en s'inquiétant pour ceux qu'on ne peut tenir dans nos bras, pour ceux dont on connaît l'odeur, pour tous les autres. Le temps donne la conscience du superflu, de la peau des autres qui manque, de notre interconnexion, sans possibilité d'oubli.

Les humanités s'ouvrent, se ferment, souvent, se bloquent, comme le mouvement d'un grand poumon malade. S'ouvrent.

Se ferment comme le chemin Roxham.
S'ouvrent comme un sac de farine a ma porte.
Se ferment.

Le ciel lui, donne, coule.

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