mardi, mai 24, 2005

Rien savoir

Je me lève, mal au coeur dans tout les sens du terme. Une douleur pulsée dans ma tête comme le tic tac d'une bombe.

(Le médecin croit que ma tumeur a progressé et m'envoie en IRM demain, devant toute la liste d'attente. (yé sarcastique!)

Pas de quoi capoter: au pire, je meurs.

Au mieux, c'est pas grand chose et on me boost encore plus à coup de Dostinex avec tout les !"/$%& d'effets secondaire que ça comporte. Entre le mieux et le pire, tout une variété d'interessant handicaps et expériences douloureuses.

Attendons donc avant de capoter. J'ai un peu peur quand même. Mais j'y suis déja passé et ça avait bien été.

J'ai vraiment besoin de paix, de calme et de simplicité. De gens qui m'aiment et que j'aime. De vivre!
)

Je disais donc: un lever férocement douloureux.
Nous sommes ensuites allées magasiner et j'ai croisé le regard triste et las d'un homme qui a a peine levé la main pour me saluer, la tete baissée. Ma grand mère (maternelle) m'a dit que c'est mon père. Surprise. Je ne l'avais pas reconnu. Quand j'ai repris mes esprits et que j'ai pensé que la convenance commande d'aller lui dire bonjour, il n'était plus là.

Je suis contente qu'il ne fasse plus partie de ma vie, contente de ne meme pas le reconnaitre, mais la douleur indéfinissable que j'ai vu dans ces yeux me fait mal.

Mais ce qu'il le mérite! Je n'aurai pas de peine de le voir perdu dans la vie merdique qu'il a choisi. Mais je ne lui en veut plus. Entre lui et moi, rien d'autre que la faiblesse des liens du sang. Et encore, son sang souillé différencie nos natures profondes à jamais.

Quoi qu'il en soit, ça ne m'a pas mis de meilleure humeur.

J'ai ensuite pris le bus jusqu'a Montréal et j'ai décidé en route de changer d'air à mesure que le bus avalait les kilomètres. Méditations. Le bonheur, c'est un choix que j'ai pris et rien ne m'en fera démordre. Et ma vie, pas toujours parfaite, je l'adore. Mon mois de vacances achève et je suis tellement enthousiaste à l'idée de revenir à Montréal concrétiser mes projets, à l'idée de vivre pleinement tous les jours et surtout, à l'idée d'avoir la maudite paix en célibataire-fière-de-l'être!

Je suis passée au travail et j'ai faillis manquer d'air sous l'effet des calins de mes clientes. Elles se sont vraiment ennuyées et ça m'a fait chaud au coeur. Mes collègues ont été adorables comme toujours et on se paye une biere bientot. Et en rentrant à la maison, ce que ça m'a fait du bien revoir mes coloc, de me sentir chez moi. Et Francois qui m'appelle tout de suite apres et vient réparer ma porte à 10h30 le soir alors qu'il revient tout jusque de New York, pour finir par venir me jaser bien étendu sur mon lit, avec Chinook entre les deux, comme dans le bon vieux temps.

J'ai beaucoup de chance après tout, et toutes les raisons du monde de continuer à sourrire. Si la vie est souvent une saloppe, je ne vais pas me laisser prendre à son jeu.

A l'heure ou j'écris, mon cerveau dans les vappes, je me demandes si mes phrases ont du sens, mes yeux ferment tout seuls, enfin. Je vais aller dormir et être en forme pour le rendez vous fatidique demain.

3 commentaires:

WINCHMALTESE a dit...

Ma trés chére et tendre vertige,
C'est le plus boulversant, troublant, déchirant de tes lettres.

Aujourd'hui, Je me suis promis de te voir un jour.
Aujourd'hui mes mots ne seront plus déguisés.
Je te crois.
Ta sincérité me déchire.

Je crois tellement en toi, Je t'ai donné toutes sortes de noms : Libéllule, rayon de soleil, maitresse virtuelle...
On a chanté du Cabrel, cueillis des tournesols, dormis dans un palace Cubain, vus des Cowboys fringeants (?)...
Je veux continuer tout ca et tu n'as tout simplement pas le droit de laisser ca, comme ca.
On va se battre.

Anonyme a dit...

Here are some links that I believe will be interested

HOPE a dit...

te lire me touche, j'ai eu le lien sur un taxi la nuit et je ne me lasse pas de te lire, tu pourras consulter mon blog je me relève aussi d'un cancer et je sais pas on se ressemble un peu il me semble au plaisir de te lire encore et encore.......