samedi, mai 20, 2006

Je chante (moi aussi)

L'opaline naissante d'une nuit déjà morte offerte au passé
les nuits balaieront les erreurs entassées dans le bas de nos ventres
à partir de maintenant
je chante

Le brûlant s'est levé et frappe à la porte de nos vies en chantier
les zéboueurs zéboueront nos collectes classées des trésors qu'on ignore
à partir de maintenant
je chante

A midi c'est l'sandwich aux terrasses des cafés sur les champs-épuisés
et plus tard c'est déjà une histoire encombrée dans les plis de nos rêves
à partir de maintenant
je chante

A six heures le coiffeur taillera la colline c'est du vent de gagné
on boira sans scrupule pendu au crépuscule on attend les fantômes
à partir de maintenant
je chante

Les lumières de la ville caressent les phobies de nos ombres esseulées
le métropolitain oubliera c'est certain les cloportes
à partir de maintenant
je chante

Dans une heure maintenant on quittera le parking des frontières tracées
dans le vent qui nous saoule où l'on aperçoit les vagues qui nous roulent
puis on s'endormira comme les autres
à partir de maintenant
je chante

(Les têtes raides-2000)

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