mardi, mai 09, 2006

Le bonheur et la fatigue

"On croit faire un voyage, mais c'est le voyage qui nous fait, ou nous défait"

Ma vie...

Dance like nobody's watching; love like you've never been hurt. Sing like nobody's listening; live like it's heaven on earth. (Twain)

Tout le monde regarde, écoute, et ces blessures... non ce n'est pas le paradis sur terre. Mais peu importe, on rétablis la justice en connaissant encore plus la valeur de la vie, en la savourant dans tout ce qu'elle a de beau, en étant encore plus heureux que tout le monde.

Je suis ailleurs, encore. Avancer, c'est parfois laisser des choses derrières, c'est souvant changer de route, explorer. J'aimerais trouver le mythique chemin qui ne finisse pas en cul de sac et grimper cette montagne que je vois au loin, celle que je fixe depuis toujours, mettre un pas sur un autre pour pouvoir un jour, du sommet, enfin me reposer, regarder derrière, voir ce que j'ai créé, les nouveaux sentiers, les miens. On finit par comprendre que s'il y a un sentier devant, c'est que c'est forcément le chemin de quelqun d'autre, qu'on peut y faire quelques pas mais que le notre nous est uniques et qu'on doit le débrousailler, seule, que c'est ça l'aventure, la beauté de la chose, tout un monde de découverte.

Je ne peux que me sentir toute petite et fragile devant cette vie. Parfois, je suis fatigué de ces bêtes qui m'attendent dans chaques recoins, ces épreuves à surmonter. Fatiguée.

De devoir porter d'autres gens dans mon baluchon pour les aider a voir, d
e voir tous ces blessés de la vie que je me refuse à laisser derrière, d'accepter que certains aient décidé de se laisser mourrir au bord de la route; la fatigue d'être une intervenante.

De les voirs, ceux de qui j'ai le sang, se perdre, se blesser, m'ignorer, de devoir m'en soucier malgré ce lien si faible, pourtant désiré; la fatigue d'être leur fille.

De le savoir libre, cet agresseur, de s'entêter à ne pas lui en vouloir, de voir malgré soi sa détresse. De savoir son nom. une colère nouvelle; la fatigue d'être une victime parmis tant d'autres.

De savoir la vie injuste, tous ces trucs qui tombent sans s'etre aucunement annoncé, surprise, la maladie, la mauvaise naissance, la mort.

D'être au milieu de tous ces gens qui sont faux, fermés aux autres.

De ces gens qui se refusent à réfléchir. Qui se bornent aux plaisirs vides de sens. Qui m'utilisent. Qui croient êtres légers, mais qui sont vains.

Et pire encore, ces injustice, ces atrocités qu'on se fait entre humains, comme si c'était obligé. On devrait s'arrêter et en pleurer. On peut voir le monde sur google mais on se tue encore partout pour des stupidités, des gens meurent de n'etre pas nés au bon endroit, des enfants se prostituent, d'autres en profitent, etc...

Je ne saurais rendre cela par des mots. Aller vomir rendrait davantage mon sentiment.

...

et encore ...


Fatiguée, surement, mais j'y crois toujours en cette humanité. A ces petis geste qui rendent le monde beau. A la magie d'etre là, de vivre, d'avoir le pouvoir d'avoir les yeux qui brillent malgré tout.

J'aurais envie qu'il me pousse des ailes, de me laisser porter par un vent chaud et léger. De créer la dessus. De partager, de donner et de rire librement. De me laisser protéger parfois. L'amour peut-être.

Je sais que je peux voler, et je ne suis pas la seule.


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