Le retour de cette envie de se sauver au bout du monde, pour d'autres raisons, pour se retrouver, pour se perdre, la vie et la mort me poussent ailleurs.
Elle ne se savait plus si vulnérable, elle fait peser sur ses échecs une double menace. Ne pas vouloir rester ici assez longtemps pour voir mourrir les fleurs, celles qu'on avait choisies ensemble. Le temps les pourris toutes, au mieux les sèche, mais je les voudrais vibrantes, vivantes contre toutes les loies de la nature.
Suis-je la seule à me reconnatre dans la folie de Jardin, dans sa tentative, trop lucide, de remettre de la magie dans le monde et dans l'amour. Il y a de ces romans qu'on devrait mettre à l'index pour avoir donné des idées déraisonnables à l'adolescente qu'elle était.
Le bonheur appartient à ceux qui se racontent de succulentes histoires et qui ont la ressource - ou le courage - d'y croire !
- A. Jardin
J'y crois, moi, à mes histoires, aussi merveilleuses et déraisonnables soit elles, idées fragiles et vitales que je protège de toutes mes forces. Le laisser dans ma petite bulle, c'est y laisser entrer le temps sur tout, même la parfaite qu'il tient dans ses mains. Je me demande s'il le réalise.
Et en retournant la question de tout les sens, j'en reviens toujours à la même chose: vouloir mettre de la folie tous les jours dans l'amour, ce qui lui faut pour durer,
la plus grande des folies étant de continuer d'aimer jours aprés jours.
Créer à partir des mêmes matières, encore, et bâtir, parce que c'est le temps qui fait faner les fleurs qui sculpte aussi les plus beaux rochers.
Les fous aussi ont peur. Les fous voudraient parfois avoir la paix d'esprit des gens normaux. Sans le reste.
Soyez assurés que je suis folle, que j'ai peur de ces pillules qui sont partout.
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4 commentaires:
Wow , quel espace! Beaucoup de sensibilité dans le choix des mots, j'adore tout simplement.
Tu te racontes si bien, beaucoup d'émotions et surtout cette image de petite bulle qui nous enveloppe. Le lecteur a l'impression d’entrer dans un monde où se raconte la vie.
Bravo.
Je te remercie sur ton passage sur mon espace, c’est grâce à ta visite que j’ai pu découvrir cette espace si riche.
Je me joins au waoww de lynn qui fait si plaisir d'ailleurs.
Déjà le titre du blog nous fait entrer dans un monde à part. Si c'est pour déguster tes mots j'accepte ce vertige.
Merci beaucoup! :o)
Je n'ai jamais lu A. Jarin.
Il a vraiment un nom évocateur !
Tu parles de jardin, je ne sais si c'est une métaphore.
Pour moi, mon jardin est ma vie.
J'ai besoin de sentir la nature, son rythme à travers lui.
Tu le sais, à Cergy nous avons des zones pavillonnaires.
J'habite Cergy le Haut, en dessous de la gare RER, entre deux bois.
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