jeudi, février 25, 2010

Grand-papa

On s'accroche à ce que l'on peut puisqu'on a pas pu te retenir, grand-papa, et on se noie un peu dans un silence hurlant pendant que les larmes perdues ne sèchent pas sur nos lèvres déguisées.

J'aurais tout donné pour rester là, ma main dans la tienne, si présente à la musique de ton souffle devenu hésitant, à veiller sur toi dans un silence rempli de je t'aime et de remerciements, me retenant pour ne pas te serrer fort, pour ne pas te fatiguer, pour te laisser partir malgré moi.

Il reste ici tout de toi sauf toi. Le vide s'installe dans toute cette vie que tu as inventée rien que pour nous, ce vide qui devra se transformer en espace pour les souvenirs, en rage de vivre.

Je t'aime grand papa, toute seule.

1 commentaire:

Cergie a dit...

Et ton grand papa sans doute n'avait pas besoin que tu l'aimes quand tu étais bébé ni que tu le reconnaisses. Il avait juste besoin de t'aimer et il savait que tu étais spéciale pour lui et que tu grandirais, qu'il aurait peut-être la chance de te voir grandir et alors le reconnaitre comme quelqu'un de spécial pour toi.
Ton grand papa a eu de la chance et il le savait...