jeudi, septembre 29, 2016

Les échardes de ma propre errance se prennent dans ton hijab ou à tes pantalons élimés, et ce qu'elles creusent en rouge sur ma peau marque l'évidence : je vois tes mots étouffés du trop, parce qu'ils résonnent loin dans mes murs d'exilée.

Et si on continue de rire et de vivre, je sais qu'il n'y a pas de lieu de retour pour couvrir les frissons qui te tremblent le corps, pour rassurer vraiment les enfants réfugiés dans tes entrailles, sans abris et orphelins. Je sais. Les bras du vide serrent sans contenir. La liberté, l'espace et la chance te donnent l'envie de te rouler en boule quand t'as juste besoin de trouver ton port.

Je te chuchote mon envie permanente de hurler, doucement, pour que tu saches que mes yeux sont en face des tiens et que je te vois, toi, qui n'arrive plus à regarder l'horizon, et encore moins le ciel, avec toute ta force.

De l'air et du vent; c'est la liberté qu'on a eu en cadeau tranchant, celle de partir de rien ou de se faire bruler le monde, et celle de tout inventer.

#JeSuisTS #JeSuisAvecToi


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