lundi, février 20, 2006

Cadavres, jardins, bleu et cie

Je suis ramollie sur le sofa telle une chose cadavérique, entourée de livres et de pages comme autant de clou sur mon cerceuil Elran. Ouais, j'étudie. Encore. Plus de bio jusqu'a la mort cellulaire par hypoxie. Je m'offre une pause comme dernière volonté.

Petite pause, détour par ici, ça fait si longtemps, et tellement de pages se sont écrites sur l'écran de ma vie, de nouvelles écritures, la sienne, et de nouvelles couleurs, beaucoup de joli bleu dans mon paysage et plus de rose sur mes joues. Les jours et les mois se sont envolés, doucement, tout comme certaines vieilles douleurs, et j'ai l'impresison d'avoir retrouvé de douces certitudes que je croyais perdues. On oublie finalement... et ce qu'on est revient toujours.

On choisit ce qui pousse dans notre jardin lorqu'on veut bien déserber et s'arrêter à planter, pour aujourd'hui plein de marguerites blanches et de fleurs bleues, pour demain des plantes plus exotiques.
Il faut bien se faire la main.
J'adore jouer dans la terre fraîche peu importe ce qu'il en sort, avoir les genous sales et les yeux brillants. J'ai un jour choisis de vider mon jardin, le voyant vide j'ai planté avec mes larmes et mes espoirs avec la ferme intention d'arracher tout ce qui ne serait pas identique à ce que je vois dans mes rêves, prete à accepter que mon jardin soit vide à jamais. - Et les tiges pleines de vie qui me chatouillent aujourd'hui les mollets me donnent raison.
Et je continue à avoir les genous sales et à travailler ma terre, la main plus assurée.

Voilà. Je regarde mes poissons avec mon Chinook préféré et je procrastine activement. J'y retournerais lorsque j'aurais réussis a me convaincre que mes notes ne sont pas si primordiales. Je travaille mieux l'ame en paix. En m'arrêtant, j'ai gagné déja un peu.

Après tant d'année à l'école, c'est une deuxième session pour la première fois. Aurais-je muri? J'ai encore autant le vertige du haut de mon arbre, celui de tomber de haut, cette peur de murir de la mauvaise façon et de me retrouver fanée au pied du pommier. C'est peut-être une peur que gardent avec eux tous ceux à qui la vie à tiré trop de plomb dans la tête. On apprends tout par la douleur, mais ce n'est pas triste.


Je retourne à mes travaux, un coin rebelle de mon jardin, sur cet air:


Axelle Red - a Quoi ca Sert

bien souvent je me demande
le but de ces efforts
le but de tout vouloir apprendre
de bouleverser mon sort

je cours après la perfection
mais je n' peux plus avancer
non plus m'arreter

à quoi ca sert
ces sentiments profonds, oh non
je me sens de travers
à force de voir mon monde à l'envers
faut qu' je cesse de m'inventer des questions
non
à quoi ca sert

toutes ces nuits je me tourmente
je me culpabilise
des visions d' bonheur qui me hantent
les gens me stigmatisent

cette soif d'autodéfense me grise
mais je n'arrive pas à dessoûler
ni à me défouler

à quoi ca sert
ces sentiments profonds, oh non
à quoi ca sert
de me gaver de ces goûts éphémères
de vouloir me redorer le blason
non
à quoi ca sert
a quoi ca sert

saisis ta chance
me dit ma conscience
faut qu' je fasse quelque chose
avant que je n'explose

à quoi ca sert
mes sentiments profonds, oh non
je me sens de travers
à force de voir mon monde à l'envers
faut qu' je cesse de m'inventer des questions
non
à quoi ca sert
je n'ai plus de repère
à quoi ca sert