lundi, avril 20, 2020

Nous allons vers le solstice derrière
nos fenêtres arc-en-cielées,
ces vitres qui nous scellent hermétiques et
comme des prématurés incubés
les effleurement passent à côté.

On ne se respire plus.

Près de ma fenêtre, un pot brisé
par le poids de sa terre fertile.
Rien ne pousse, tout est poussière et le reste.
L'eau salée qui roule du blanc des mes yeux
jusqu'aux rebords du pot des vies qui refusent
n'aide rien du tout.

Mais juste en haut, les bougeons
explosent seuls comme du popcorn
sur le toit oublié où j'ai osé croire il y a longtemps
que le confinement des racines, la sécheresse, le gel,
n'auraient pas raison du vulnérable, du solide
de la beauté des choses qui perssistent à renaitre.

Je m’émerveillerai de chaque pousse verte.
Je les respirerai toutes
une par une
jusqu'à ce que chaque feuille reprenne
le droit de verdir son territoire
et moi le mien de m'inventer encore
sur un fond de greenscreen de feuilles qui tremblent
où tout ce qui est doux est possible.

Rien ne pourra empêcher le printemps de fondre
sur nous.

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