mardi, août 29, 2006

Post express pour esprit content

Se faire chauffer la couenne entre deux cours dans un lit de pissenlits chauffés par le soleil, relaxe, ça doit être ça la vraie vie d'étudiante. Mes neurones fonctionnent mieux sans apport constant de noradrénaline. Avoir le temps de le prendre, c'est merveilleux. Je me sens aujourd'hui plus centrée, prête à affronter le travail joyeusement. J'imagine que je m'habituerais petit a petit à cet état d'esprit. Il y a un lourd poids parti de mes épaules et c'est maintenant qu'il n'est plus là que je réalise comment il était lourd. Il n'y a que du bleu en avant et j'ai des nuages sous les pieds, même si parfois je l'oublie.

Dans 12 jours, on ira mon amoureux et moi sur l'autre côte du Canada à la rencontre de gentils grizzlis et des amis de BEgos, de terrifiants français. Dans 12 minutes, je serais à mon premier tutorial de soins de la deuxième session. Dans quelques heures, je serais à ma dernière journée de travail comme titulaire de poste. Dans 12 heures, je serais dans mon lit, chez moi.

L'automne arrive et bienvenu au changement.


Une dernière chose: l'eau des piscines de Montréal, j'en ai par dessus la tête!

samedi, août 26, 2006

L'après Murphy

C’était un de ces jours ou le monde tourne mal malgré toute la bonne volonté qu’on y met et ou Murphy et ses stupides loi règnent en maîtres. Après une soirée éprouvante au travail, alors que je passais mon temps de pause auprès du réparateur d’ascenseur (qui nous a lui aussi lâché) qui s’affairait dans ses tournevis, j’ai décidé de lui fausser et de prendre la porte d’a côté, celle du toit. Magnifique, incroyablement tranquille (sauf pour les tabarnaks du réparateur qui filtraient jusqu'à moi), une vue magique du centre-ville, exactement ce dont j’avais envie et besoin.

Le cœur un peu gros et la tête épuisée, j’ai levé les yeux au ciel. Au même moment, comme une étoile filante, un petit avion passait tout juste dans l’axe de mes prunelles. J’ai fait un vœu, cru qu’il se réaliserait et suis redescendue, apaisée.

La soirée n’en finissait plus de finir, mais elle a quand même fini par aboutir. Cette hate d’être chez moi multipliait la relativité su temps.

Mon fidèle destrier m’attendait pour me ramener chez moi, ballade tellement agréable malgré le vent un peu frais, avec cette impression que la ville endormie m’est soumise et que je peux aller n’importe sans l’accord de personne avec toute la nuit devant. Il y a cette mèche fraîchement coupée qui m’arrive dans les yeux. Il y a aussi ce faux plat sur qui je me laisse glisser dans les dernières dizaines de mètres. La soirée de travail est définitivement derrière, loin.

Un chat me rejoint au coin de ma rue. Il me suit, miaule, se jette devant mes roues plein de suicidaire bonheur. On se connaît bien moi et lui, c’est mon Chinook. Il dort maintenant le menton sur ma main gauche, plus collé qu’a son habitude, comme pour surveiller que je ne disparaisse pas encore trop longtemps. J’adore ce sale chat.

Et là, je suis seule, tranquille et si bien. Ma bestiole poilue, ma tisane fumante et ce livre sur le coin de mon bureau; la lumière tamisée et cette odeur de vanille dans mes draps; la nuit silencieuse pour moi toute seule : je crois qu’on appelle ce que je ressens bonheur.

vendredi, août 25, 2006

Victor Oscar Lima Echo Romeo

Vol de nuit hier, avec mon amoureux comme pilote et son ami qui s'esseyait au manche. C'est Cyril qui a décolé et j'étais presque étonnée que l'air décide quand même de porter le petit cessna. Avec BEgos, aucun soucis, et lorsque c'est moi, j'ai au moins le feeling de l'avion qui obéis à mes timides mouvements pour me rassurer...

Mais là... Là!! Toutes les turbulences me semblaient comme un avertissement de crash imminent et les mouvements brusques de l'avion ont probablement marqué à jamais la carcasse de l'avion de la trace de la pression de mes doigts. Que de sensations fortes! Mais Cyril s'est bien débrouillé sous la supervision de mon pilote favoris et nous tout le monde s'est réveillé ce matin, vivant et avec tous ses morceaux.

La ville est si belle sous la lune; c'est elle qui éclaire le ciel avec ses lignes lumineuses et ses édifices magnifiques qu'on effleure presque des ailes, tous de lumière sépia, blanches ou rouges, parfois plus colorées.

On se sent si petits dans le ciel, tout ce qui est en dessous semble encore plus insignifiant, une magnifique fourmilière dont on fait le tour en quelques minutes, une toute autre perspective des hommes. On se sent grand aussi d'être là haut. J'en perds les repères de ma propre importance. Le bonheur est dans les petites choses, nous sommes des particules. Heureusement.

Des particules qui ont le privilège de se voir de haut vivre, construire et se divertir, avec imagination et une touche d'art, et pour permettre tout ça, nous avons du rêver beaucoup. Rêver, la plus belle faculté de l'homme: le début de la créativité, de la volonté bâtisseuse, des civilisations, des sciences, de tout ce qu'on améliore, de la vie comme elle est dans notre cité de fourmis.

Si les rêves montent au ciel, nous en sommes plus près. Et vient une envie: "Je veux connaître les pensées de Dieu ; tout le reste n'est que détail." (Einstein)

En attendant, je retourne m'afférer dans cette fourmilière avec le sentiment qui revient parfois, celui du témoin fascinée, da collectionneuse curieuse, de la spécialiste amoureuse et passionnée de cette société ou je me sens étrangère.

mercredi, août 23, 2006

Sweet happiness

Les choses se règlent, les nouveaux projets arrivent, je me sens les épaules plus légères et mon moral suit la tendance générale. Et il n'y a pas que la chance, ça ce n'est pas trop mon truc habituellement, il y a des gens extraordinaires qui m'entourent qui rendent ça possible. Je n'ai jamais compté sur personne d'autre que moi même et ça a rarement été facile. Toutes ces choses qu'on imagine même pas et qui nous tombent sur la tête parfois... Mais là, ce sont les bonnes choses qui me surprennent alors que je ne les attendait pas, que j'avais accepté sereinement (ok, avec les nerfs qui flanchent parfois) une réalité pas toujours facile.

Devant, que du bonheur, comme toujours, mais je peux maintenant espérer me battre un peu moins pour l'obtenir.

L'école commence bientôt et j'ai tellement hâte d'étudier , tranquille, d'apprendre plein de trucs. Je serais dans un chouette appart, l'esprit libre dès la mi octobre, avec un coloc super, progressiste, et d'autres qui le deviendrons sous notre influence maléfique, pas de doute. Ma santé semble stable, on ne me troue plus les bras trop souvent et les tempêtes d'aiguilles ou de feu dans ma tête s'espacent. Le monsieur de la boulangerie m'a rappelé aujourd'hui, deuxième fois alors que je ne retourne pas ses appels, sous mon charme autant que j'adore sa boulangerie; je pourrais peut-être faire partie du gentil paysage de Capucine et Tournesol, si après mure réflexion, j'en ai envie.

Et avoir du temps, un peu, pour mes roues de vélo, pour les cordes de guitare dans des parcs, pour remplir mes alvéoles de l'air frais des forets du Québec ou d'ailleurs, pour rire et vivre avec ces gens qui contribuent tellement à mon bonheur.

lundi, août 21, 2006

Le pire d'être triste, c'est de ne pas se sentir en droit de l'être. Je suis désolée. Ça passera.

Reves et réalité

Il est trop tôt, les hippies de l'Utopik ne sont pas encore levés, j'occupe la place quasiment seule, avec un drôle de mec couetté aux yeux étranges qui semble lui aussi encore endormi. Je suis venue récupérer mon horraire de cours sur la toile puisqu'on a toujours pas internet à la maison. Merveilleux, après d'inlassables clics, j'ai gagné le droit d'attendre pour aller chercher mon horraire sur internet. 249e position. Beaucoup de temps pour blogger en perspective.

Parfois je fais de drôles de rêves, d'autant plus bizarres qu'ils se répètent et me donnent, même endormie, une lassante impression de répétition. La nuit passée en fût remplie, cauchemars si limpides et réels que parfois je me demande si cette vie de jour, rationnelle, est plus réelle que la nocturne.

Un ascenseur qui chute. Je le sais d'avance, je connais l'impression, je n'en ai même plus peur, juste le ventre un peu serré et cette obsedante impression d'être perdue, de chercher quelque chose et de ne plus savoir ou aller quand les portes s'ouvriront. Tomber moins vite que l'ascenceur et avoir un peu le vertige, mais savoir que je n'en meurt jamais. Einstein aussi rêvait a des acsenseurs en chute libre, l'emmenant à réfléchir sur la relativité de toute chose, même de la gravité. Je me demande s'il avait aussi pensé à la relativité de sa vie. Mes rêves sont comme un monde parrallèle ou je n'ai jamais les pieds completement sur terre, ou je cherche constamment quelque chose, ou je ne sais même pas ce que je cherche. Ça c'est du moins pour les rêves dont je me souviens, si réels. J'ai l'impression de rêver rarement, mais presque toujours aux même choses. Rêver que je cherche le chemin vers ce que j'ignore, que j'explore, que les choses s'écroulent autour, que je me relève toujours, que j'ai de plus en plus de courage, de plus en plus envie de cette aventure dont je ne comprends pas la signification et qui m'emmène vers toute sorte de lieu mystérieux. Mais l'ascenseur est toujours là, un point de repère rassurant qui me dit que je suis sur le bon chemin même si il tombe toujours et que je ne peux jamais décider ou je vais.

La suite est une variation sur un thème: la grande roue. Je m'y retrouve souvent depuis que j'y ai travaillé. Elle a toujours pris une signification philosophique pour moi. Le monde qui tourne sans arrêt, parfois mal, décidément en péril de toutes cet années et de ce qu'on en a fait, et ces gens inconscient qui s'y embarquent pendant que d'autres doivent descendre malgré eux. Ceux qui ont peur et ceux qui s'en amusent. Et moi qui la conduit mais qui la controle si peu, qui veille de mon mieux sur mes ouailles.

Je m'y suis retrouvée encore cette nuit, au sommet sur une passerelle, toute seule, en train d'essayer d'évacuer les gens pour les protéger du conducteur fou qui leur voulait du mal. Personne ne semblait s'apperçevoit que quelque chose n'allait pas. Je devait m'occuper de tout le monde, des adultes qui m'injuriaient de les presser, des enfants abandonnés par leur parent déjà loins. Le conducteur arretait la roue assez longtemps pour rassurer les gens mais la repartait alors qu'ils avaient encore un pied dans la cabine. Et moi, je pleurais en les aidant, suppliant certains d'appeler la police, de faire quelque chose parce que je n'y arrivait pas tout seule, que des gens, pleins de gens, mourraient quand même. J'étais invisible, le conducteur ne me voyait pas, mais je n'arrivait pas à en faire assez. J'étais invincible, et même quand je faisait un tour, prise dans l'engrenage de la roue, je ne mourrait pas, mais javais mal, et encore plus mal des gens qui mourraient pour mon faux pas.

Et cette roue n'arrête jamais. Le conducteur me terrorrise, il est beaucoup plus fort que moi. Il a les yeux du diable et moi des ailes, mais elles ne fonctionnent pas. Et les nuits ou c'est moi qui conduit la roue, elle décroche et se perds dans la ville. Je ne contrôle rien et tout m'échappe. Et je me réveillle avec le coeur qui bat à 200 bpm alors que la réalité de la nuit n'arrive pas à dissiper le nuage du rêve. Les yeux fermés mais n'arrivant plus à dormir, je me demande pourquoi je fais des rêves si débiles, j'envoie promener Freud et ses conneries et me dit que c'est probablement cette chicane avec lui avant de dormir, que j'aurais envie de le réveiller à coté de moi pour qu'il fasse partir ces mirages noirs.

Encore maintenant, j'ai une boule au fond de la gorge et l'estomac serré. Le midi qui arrive commence à dissiper les choses.

J'ai finalement mon horraire, pas de contrôle non plus la dessus. Pire que je ne le croyais. Je devrais probablement me remettre sur la liste de rappel, sacrifier tous mes week-ends pour payer de justesse les factures, vivre le stress de l'instabilité, de la quiétude pouvant être rompue à tous moment par un appel du travail. Et l'Europe l'été prochain devient une hypothèse pas très plausible. J'attends un miracle mercredi avec mon API pour rêver que la situation soit autre. J'adore étudier, mais ce mode de vie qui perdure depuis trop longtemps, ça commence à me tanner. J'ai besoin de travailler plus pour pouvoir vivre un peu les fins de semaine et avoir droit à des jours libres dont je sens un besoin impératif. Je ne demande rien d'autre à la vie. Je suis prête à travailler fort comme je l'ai toujours fait, en triple, mais j'ai besoin de temps pour laisser vagabonder mon esprit, mes jambes et mon coeur.

Je vais aller essayer de courrir plus vite que le petit nuage noir que j'ai au dessus de la tête. Avant d'aller travailler, quoi d'autre! Et puis je n'ai même plus le temps d'aller au gym.

L'engrenage de la roue me presse les ailes...

vendredi, août 18, 2006

Ici Najac

Ici Najac, à vous la Terre
C’est une bouteille lancée à la mer
Un battement d’aile de papillon
Dédié à l’humanité toute entière
C’est un acte de résistance
Pour la paix dans le monde
Le respect de la planète
L’amour de la belle ouvrage
La transmission des savoir-faire
C’est un message de vie
Donné par des humains de toutes les humeurs
Qui ont choisi de vivre de leurs utopies
source: http://www.ocean-films.com/icinajac/synopsis.htm


Moi je dirais juste qu'il y a un peu de mon enfance là dedans,
un peu de grand papa, de pain qui sort du four, de mains qui sentent la mécanique et de fleurs sauvage
de sincérité, d'humanité
beaucoup de mon envie de retrouner en campagne
pour reprendre contanct avec la sincérité et l'autenthicité au quotidien.

Un après midi dans une salle noire qui nous éclaire.

jeudi, août 17, 2006

Chronique de cuisine

C'est toute une journée à avoir mal à la tête et à se le donner. Mais il y a bien pire que chercher des emplois sur cette toile sans fin, oui, je m'emmerde à l'infini dans une expérience périlleuse à souhait: ne rien faire. Du tout. Nada.

Ok, oui, j'écris et mesure la profondeur de mon ennui.

J'ai ouvert mon petit oeil soupçconneux trop vite aprés cette sieste tueuse de Mlle Céphalée. C'est ça le probléme quand la migraine s'en va, elle laisse un gros trou là ou j'avais fait des projets pour elle. Alors je tue les 72 minutes avant son arrivée. Trop courtes pour en faire quelque chose. Trop longues pour rien en faire.

J'avais envie de ne rien faire, mais c'est une envie qui passe à la première seconde ou on l'expérimente.

Il y a Céline sur la table de chevet. St-Exupéry sur les tablettes. Des trucs d'aviation au dessus de l'ordi. Faut croire que je n'ai pas envie de lire aujourd'hui. Il y a peut-être juste le ticket sur le bureau qui attire l'autre petit oeil, le curieux, mais je n'y toucherai pas.

Je pourrais lui cuisiner quelque chose. Mais je ne sais même pas s'il aura mangé sur la route. Et pire encore, j'ai des talents discutables en cuisine sans mon fidèle livre de recettes alors que lui me cuisine toutes sortes de trucs qui devraient théoriquement ne pas être si bons, des trucs de francais plein de gras et de trucs qui ne se mangent pas ici. Et pourtant non, c'est bon, délicieux même. Étonnant.

Le téléphone qui sonne. C'est lui. Il n'aura pas mangé. Et il a envie de manger n'importe quoi. Comme si je savais moi ce que c'est n'importe quoi, venant de la part d'un gars qui choisis de mettre des trippes et des tendons dans sa soupe tonkinoise et qui déteste ces parcelles de paradis gustatif envoyées par Dieu pour rendre le monde plus doux; le formage, le chocolat....

L'ennuie est passé, je me sauve en mission à l'épicerie. Dans la vie, il faut se surpasser. Pas de relecture, j'appuie sur le bouton orange...

Jalousie

Where the hell is Matt

Where the hell was Matt

Je l'ai écouté tout plein...

Un seul mot: jalousie!!!

mercredi, août 16, 2006

Mode d'emploi

Comment avoir une journée parfaitement relaxante

1. Se lever traquillement
2. Prendre le temps de s'étirer jusqu'au bout des orteils
3. Prendre son vélo et l'air qui vient avec pour aller jusqu'a l'appart 2
4. Manger les bons raviolis que l'amoureux a fait
5. Pédaler jusqu'au ciné
6. S'installer dans une grande salle pleine de petites personnes
7. Regarder les péripéties d'Otis la vache et trouver ça chouette
8. Ecouter les "ohh non!", "Maman, dis, est ce qu'il es mort Ben", " J'ai envie de pipi" et les rires tout sincères des petites personnes
9. Trouver ça adorable.
10. Pédaler jusqu'au marché Maisonneuve
11. Acheter des bonnes fraises pour les partager ce soir avec ses super collègues
12. Retourner à l'appart 2
13. Nourrir les poissons, le chat et les plantes. Ne pas oublier de leur jaser un peu.
14. Écrire de gentilles futilités dans son blog avec Rosana en musique de fond.
15. Se faire un drink de HMS
16. Etre bien prete pour une belle soirée de travail riche en surprises

mardi, août 15, 2006

Les grandes révoltes

Réflexion Matinale

Es ce moi ou le nombre de femmes qui nous arrivent terrorisées, la peau de toutes les couleurs sur des os brisés au visage augmente sans arrêt? L'été s'achève et on sent l'hiver dans les sourrires qui s'estompent d'appréhension.

Mais on m'a dit qu'il fallait savoir décrocher...

Alors j'ouvre mon courriel et tombe pour la deuxième fois sur cette chaine de lettre enrageante pour ne pas dire autre chose. Il y a des tas de choses a dire et à réfléchir sur cette guerre en trève, même si on devrait avoir un peu d'humilité devant un conflit qu'on ne peut voir que de l'extérieur. Je peux tout de même admettre que plusieurs opinions sont admissible.

Mais ça, non. J'aimerais bien tomber sur le pauvre petit payeur de taxe mégaégocentrique et ignorant qui a pondu la vomissure de mots qui suit et l'empêcher de dormir en éveillant sa conscience a des réalités sociales bien plus tragiques que sa contribution monétaire a l'amélioration du bien être collectif. Comment peut on se victimiser de la sorte alors que des gens souffrent et meurent ailleurs?

Bonjour,

Suis-je le seul à me poser la question suivante: comment se fait t'il qu'il y ait autant de "Citoyens Canadiens" au Liban ?

Plus de 30,000, Wow cela fait bien du monde en vacances ou en visite chez leurs parents et ce au même moment.

Est-ce qu'il se peut qu'un certain pourcentage de ces "Citoyens Canadiens" soient des assistés sociaux qui viennent ici sous prétexte de vouloir s'établir et que une fois la citoyenneté assurée, s'en retournent "en vacances"… au Liban pour plusieurs mois pendant que le chèque de BS est déposé à leur compte bancaire via le dépôt direct ?

Je veux bien avoir de l'ouverture d'esprit, mais y a des maudites limites, nous les payeurs de taxes CANADIENS payons des montants faramineux annuellement pour "aider les démunis" mais??????? S'ils vont vivre ailleurs avec mon argent je veux être remboursé.

En plus je dois payer pour les rapatrier, WOW les nerfs, quand tu voyages tu prends des risques car tu quittes ton pays et la sécurité des frontières, si tu es coincé à l'extérieur du pays, prends les moyens qu'il faut pour revenir, mais pas aux frais des contribuables.



Sans commentaires... Je vais égocentriquement aller me concentrer sur l'amélioration de ma condition de lassitude extreme et aller courrir. Je dois être en forme pour acceuillir ces femmes qui possèdent de la souffrance en plus grande quantité que quoi que ce soit d'autre, même si elles sont pour la plupart des assistées sociales, des "profiteuses" de ce système qui n'a rien su faire d'autre pour elles que de leur donner trop tard un peu d'aide, insuffisante, et le mépris qui va avec.

Et révoltez vous en bien dans votre petit confort. De ça et du reste. De ces B.S. de génération en génération, de ces africains paresseux qui font des enfants dont ils ne peuvent pas s'occuper convenablement, de ces Irakiens qui brulent les drapeau de leur sauveur américain, de ces gens qui manifestent et bloquent les rues des gens qui ont des occupations, etc...

Je n'aurai même pas la méchanceté de vous souhaiter de souffrir assez pour comprendre un peu un jour.

vendredi, août 11, 2006

Mes autres 5000 visages de Montréal

Il y a un endroit dans la ville qui m'inspire le sentiment qu'il m'appartient plus qu'a n'importe qui. Bien sur, il y a l'UQAM, la grande bibliothèque, le cégep du Vieux-Montréal et tous ces petits bars et cafés que je connais par coeur autour de la station de métro Berri-UQAM, mais ce n'est pas ce qui me donne cette impression. La faune colorée qui fréquente le coin et qui a fait de la rue sa maison, ces insaisissables qui flânent ou qui quêtent ou encore ces ombres que personne n'apperçoit et qui tuent le temps en attendant l'ouverture des refuges du coin, je les connais presque toutes par leur nom, par leur histoire.

Elles ont toutes leur manière de saluer dans cette rue si menaçante pour leur dignité. Certaines sourient timidement, d'autre font un petit signe de la tête, il y en a qui viennent me raconter leur dernières péripéties ou me demander de l'aide et d'autres qui me saluent comme une vieille connaissance. Mais dans leur yeux, il y a toujours une parcelle de ce doute que les gens autour, ceux pour qui cette rue n'est qu'un passage, sachent que je travaille dans un refuge. Et pour celles qui ont encore toute leur tête dans leur baluchon, c'est une honte d'y être ou d'y avoir été. Parce que pour la majorité, elles sont anonymes et on ne peut pas les reconnaitre dans la rue; elles ressemblent à tout le monde.

La honte qu'elles ont, elle s'apprend: la façon dont on les traite dans les hopitaux, dans plusieurs services publics et entreprises, ou le regard que les gens posent sur elles laisse croire que ne pas avoir de domicile fixe fait des ces femmes de sous humain.

Et pourtant, elles sont tellement fortes dans leur vulnérabilité. D'être encore là, de continuer à respirer, de se lever chaque matin à 6h30 alors que rien ne les attends dehors, de vivre avec la douleur physique qui accompagne souvent ce mode de vie, avec les maladies mentales qui se développent ou qui ont été la cause de leur itinérance. Ce sont des femmes avant d'être des itinérantes mais plusieurs l'oublient. Et ce mode de vie, elles ne l'ont pas choisi.

Je réalisais hier en feuilletant mes dossiers au travail que c'est plus de 5000 personnes que je reconnais par leur nom, en plus des autres visage que je peux reconnaître. Quel autre travail aurait pu m'offrir un tel bain d'humanité, d'expériences et d'émotions? Et en connaissant mieux les autres, c'est soi qu'on arrive mieux à cerner.

La maladie mentale me fascine tout particulièrement, ce déséquilibre ou une partie de la personnalité ou un sentiment vient prendre une place exagérée ou bloquer le reste. Si on est mal à l'aise davant elles, c'est parce qu'on a peur de s'y reconnaitre, on est tous un peu de tout ça. Et ce monde que parfois elles se créent et dans lequel elles vivent est fascinant.

Je croisais T. hier. Elle, on la reconnait, et n'importe qui peut savoir qu'elle n'est pas bien. Mais moi je dirais qu'elle est heureuse avec ses poupées, bien mieux que d'autre qui n'ont que leur dure réalité pour pain quotidien. Puis F. qui quêtais près de l'escalier mobile de la sortie de métro Ste-Catherine, fidèle à son habitude, le grand sourrire qu'elle m'a fait m'a donné l'impression qu'elle avait assez pour ne pas venir au refuge cette nuit, pour remplir sa seringue. Et j'avais bien deviné.

Je retournerai bientôt à temps partiel. A l'heure des bilans, je me dit que j'ai reçu tellement de ces femmes, bien plus que je ne pourrai jamais redonner. Et je ne peux pas pour l'instant abandonner complètement ce monde, cette sous culture ou j'ai une place. Mais l'envie d'explorer autre chose de moins demandant se dessine, celle de jouer un autre rôle avec d'autre types de gens. Quelque chose de plus futile probablement. Ou encore, simplement avec une autre clientèle. J'aimerais beaucoup retravailler auprès des enfants. Mais avec les études, pas évident de conciler les horraires. On verra. Pour l'instant, j'y retourne, et je suis bien heureuse de le faire, de prendre le temps d'aller marcher dans le coin avant, de flaner un peu moi aussi. De retrouver Begos après toutes ces heures et de le garder avec moi demain matin.

Vivre est un petit truc bien agréable.

jeudi, août 10, 2006

Rien

Cette envie de jouer, de faire un bonhomme de neige ou de sauter à pieds joints dans la boue, juste pour le plaisir.

Le reste, on s'en fout, et pourtant tout ça me crève. Sans parler de cette petite santé de merde qui s'emmerde de ces emmerdements.

J'aurais tant à écrire ce soir mais mes yeux qui ferment d'eux mêmes m'imposent l'immobilité.

Si j'écrivais que la vie est belle, je résumerais bien. Et demain, j'irai courrir et m'acheter un nouveau Moleskine, entre autre.

Dodo zen. Alors je n'écrirai rien.

mardi, août 08, 2006

Les gros sous

Parfois, il faut se résoudre à parler le seul langage accessible à certains esprits primitifs, celui des dollars, puisque celui de la raison et de la compréhension ne sied pas à des esprits sans vergogne ni valeur pour qui rien d’autre ne compte que les sous. C’est triste pour eux. Vraiment.

Devrais-je m’en étonner? Partout dans le monde, des gens vendent leur âme, leur temps, leurs valeurs et leurs semblables pour des billets et du pouvoir. Et pourquoi? Le bonheur était probablement dans ce qu’ils ont délaissé pour s’enrichir injustement. S’enrichir de papier, bien l’entasser, et ça devient d’une préciosité délirante quand on a tout sacrifié pour et que c’est tout ce qui nous reste. C’est si vide en soi, si désolant.

C’est bien les billets, je n’ai rien contre, lorsqu’ils servent à enrichir d’expériences et de douceur ma vie et celle des gens qui m’entourent sans faire souffrir personne, dans le respect de tous les autres humains. Seulement, il y a un sérieux problème de priorité et d’ordre des choses dans ce monde. Et même les chercheurs de l’IEDM renforcent cette idée débile que l’argent est au-dessus de tout. Et je gagerais qu’ils arrivent à dormir la nuit. On me disait qu’être humain, c’est avoir une conscience… Concept à réviser…

La paix s’achète. Et c’est impressionnant une pile de 150 vingt dollars. Mais ça ne vaut pas plus que mon équilibre, et même le compte vide, il me reste toujours tout ce que j’ai de plus précieux, tout ce qui importe. « Pour tout le reste, il y a Visa!» (…)

À défaut de pouvoir aller me défouler dans mes running shoes, je vais aller passer un autre après-midi à l’hôpital. Peut-être qu’on arrivera à me drainer un peu de mauvaise humeur en même temps que de sang.

Si ce dossier pouvait se clore aujourd’hui, après les boîtes de déménagement et après la célébration de la fin de cette longue mésaventure, je pourrais me mettre le nez dans mes livres de bio. Décidément, j’ai hâte.

lundi, août 07, 2006

Les temps changent

Ces petits qui n'en sont plus. Mes grand-parents qui vieillissent. Ce nouveau lieu ou nous nous rassemblons. Ces adultes de mon enfance qui peuvent maintenant profiter de la vie à deux, autrement. Mon petit lit remisé. Frérot en appartement. Cousine qui a troqué la poupée pour une petite blonde adorable. La maison qu'on n'a plus, les étrangers qui y sont. La cabane à sucre qui pourrait un jour rester cadenassée et vide de rires d'enfants... Nous sommes tous plus grands qu'hier.

Mais il y a les autres, les petites pousses encore toutes vertes qui passeront aussi par toutes les saisons, et nous qui devenons autre chose, quelque chose de plus enraciné.

Quand j'étais petites, je croyais certaines choses immuables. Le temps façonne pourtant les pierres par le vent et la mer, nous façonne aussi au passage sur ces pierres différentes. On ne m'avais pas dit que grandir, c'était perdre un peu, dissoudre des liens, oublier. Je m'avais cru pouvoir murir dans un monde qui resterait le même.

Je me sens maturer vers la prochaine saison, jour charnière entre deux époques ou il y a tant de belles choses à vivre. Un peu plus apte à reconnaitre les choses immuable: les sentiments même s'ils changent de destinataires, les liens qui nous unissent même si nous changeons de rôle et les valeurs qui continuent à vivre et grandir en nous, un écho lancé par les générations qui nous précèdent, notre plus bel héritage.

Les temps changent et les saisons se suivent dans un monde qui garde la même essence. Et il y aura d'autre fleurs qui remplaceront celles qui disparaissent. Tant qu'elles auront une famille comme la mienne pour leur donner ce sens de la continuité, j'ai espoir en l'avenir.

mercredi, août 02, 2006

Voyages

Voyages

Seule dans les yeux des gens.
En altitude et en lattitudes avec lui.
Sur des roues, sur une piste abandonnée la nuit.
Au bout de moi même, jusqu'ou on est pas encore allé.


L'envie de partir, même si c'est pour ici. De découvrir, surtout ce qu'on avait oublié de regarder.

En attendant, je m'en vais quand même acheter le Lonely Planet.