jeudi, avril 01, 2010

Bébée

Petite chenille dans ton cocon secret, j'ai si hâte de sécher tes ailes de petit papillon. Je sens déjà tes petites main potelées se tendre, tes pieds trépigner de là où tu es. On est bien, collées toute les deux, jusqu'à ton grand déménagement.

La neige a fondu tôt cette année, la vie éclot partout, malgré tout ce qu'on a perdu. J'aime me faire croire que tu joue avec grand-papa dans un endroit ou se croiseraient ceux qui arrivent et ceux qui partent, que tu nous rapporte un peu de lui dans ton mini coeur de pomme.

Tu es un printemps à toi toute seule, petite.  Les murs se sont colorés pour ton arrivée. Le monde t'attends, et c'est à la hauteur de tes grands yeux purs qu'on est le mieux pour voir qu'il est beau.