jeudi, juin 09, 2005

Almodovar une prochaine fois

Petite soirée vidéo. On a pas pu écouter Almodovar comme j'avais prévu, le cable du DVD étant disparu... On est donc retourné au club vidéo pour échanger pour des VHS. Premier film: Novo. On s'est pas rendu à la fin. Pénible et bizarre sans but. On aurait peut-être embarqué à la longue mais on en avait marre de souffrir. J'ai encore prouvé à mes colocs que j'ai un don pour trouver les navets.

Au deuxième, La cité de Dieu, je me suis rachetée. Ils ont été septiques quand ils ont vu que c'était un film en protugais sous-titré affublé en prime d'une critique du journal de Mourial sur sa pochette, mais je crois que tout le monde à été conquis.



"Années 60. Gamin de onze ans, Fusée habite la Cité de dieu, une banlieue pauvre de Rio. Son grand frère vit de chapardages et se retrouve mêlé à un meurtre sordide. Petit Dé admire le gang de Tignasse et rêve de devenir le roi du quartier.

Années 70. Petit Dé prend en charge le trafic de drogue avec la complicité de Bené. Paranoïaque, le caïd souhaite se débarrasser des autres dealers. Plus sentimental, Fusée tombe amoureux de la jolie Bérénice.

Années 80. Petit Dé devenu Petit Zé règne sur un empire de la drogue. Il ne tolère plus la moindre résistance et viole la compagne de Manu Tombeur. Ce dernier s'allie avec Carotte pour se venger. Fusée devient le témoin privilégié de cette guerre urbaine. " (www.filmdeculte.com)



Basée sur des faits réels, on s'attache aux personnage de la favela qui sont présentés sans manichéisme, quelques scènes choc provoquent par leur violence, sans tomber dans la moralisation, on assiste à quelques tranches de vies, on y croit d'autant plus. J'ai adoré. Marquant dans la lignée de Trainspoting ou de Requiem for a dream. J'adore les films différents du cadre rigide et du sentationnalisme typique américain. On joue dans la nuance, la profondeur, la sensibilité et la subtilité. C'est à voir!



Bon, j'écoute Romane Serda et Cabrel, kétaine de moi et fière de l'être, en faisant le tri de mes boites de déménagement restantes. Pis je me dis qu'il est tard, que la matante en moi cri au scandale parce que ça-se-fait-tu-donc-pas-se-coucher-à-des-heures-de-même, que je devrais aller courrir en me levant demain, qu'en attendant dormir ça serait bien, que mes plantes ont donc ben poussé pis que mon Chinook est mignon avec ses grands yeux fluorescents.

Je cesse donc de sautiller sur le ballon suisse qui me sert de chaise, j'enlève mes petites lunettes rouges, celles qui me donnent un air de s... c... pour ceux qui les ont baptisées ;-), et je me lance direct dans mes beaux draps jaunes avec mon male poilu favoris. Le bonheur, c'est tout à fait ça.

Aucun commentaire: