jeudi, septembre 08, 2016

Ce temps qui ralentis et alors que je suis happée, helpless, par ma singularité, si pleine d'énergie, masse compacte, nous sommes plusieurs à exister dans l'univers comme des trous noirs, à avoir en nous des masses denses qui happent la lumière, qui crachent, mystifient, relativisent le temps à le rendre parfois insupportable, fascinent. Rien de tangible, surtout pas les certitudes et encore moins l'amour. Derrière l'horizon des événements, l'espace temps est distordu et rien n'est plus explicable. Et je suis vivante et je le hurle sans écho. Et j'aime.

Et j'ai mal. C'est l'espace qui nous manque. Une densité faible, qui respire mieux. De quoi ne pas être en boule, de son coeur à son corps. Et pourtant, je respire, du big bang au big crunch, toujours en mouvement.

Et j'ai froid. Et encore, l'essence est là, compacte dans le noir, et naissent les univers insaisissables et magnifiques. Se deviner dans le ciel sombre, comme une petite fenêtre sur tout ce qui a une probabilité d'existence. J'existe même quand je doute, peut être, mais l'univers noir, il brille.

Et je brûle. Et de toute mon insignifiance dans l'ensemble, j'existe dense, et j'oublie de quoi je suis faite, et j'inssiste pour briser en mon coeur toutes les règles. Je crée, j'invente, je flotte, perdue mais les deux pieds plantés sur la terre, le vide et le plein au centre de soi, alors que tout se répète dans toutes les dimensions, de l'inimaginablement élémentaire à l'insaisissable vaste, et que tout se lie.

J'ai vu les dimensions et la relativité de l'espace temps. Je les ressens dans la tensions sur mes cicatrices, ces histoire du monde et des gens, impossible à dire, stucked.

J'ai tout vu, et je ne sais rien: ta douleur, ta lumière, la mienne. Je suis une probabilité qui croit qu'elle existe, juste à coté de toi, ici et ailleurs en même temps, trop lucide pour avoir des certitudes mais consciente que l'instant est ce qu'on peut saisir de plus précieux.

Je suis là quand même, peut-être, de tout ce que je peux, de tout ce que je crois, à créer le sens à défaut de le trouver, à saisir ce qui lie, à revendiquer l'impossible.







1 commentaire:

Mike Mirkal a dit...

Waouh, belle découverte! Au plaisir de te relire.