mercredi, juillet 22, 2020

Après, je me suis habillée sans retrouver mon corps
j'ai couvert le vide, les restes, de tissu éponge, engourdie
reposé doucement les coquerelles sur ton lit rouge
perdu un jour la robe chez le nettoyeur.

Asynchrone.

Ce qui pouvait exister de moi en attendant 
que tu te finisses et m'achève vivante, 
c'est mon exil dans une faille pale
à côté de l'araignée de ton plafond felé, ailleurs.
c'est mon corps drap blanc, froissé sous toi.

Je suis parasitée des impressions
de tes pattes d'insecte sur mes poignets figés
de ton souffle invasif, de ton visage tordu,
de ton effort rythmique pour m'oublier.

Quand je suis revenue de là où personne n'existe
je me suis relevée, même si je n'étais pas sur le livide.

Je sens encore ta progéniture grouillante
entre ma peau et les mains
de ceux qui m'aiment.

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